Les Galapagos 1, l’île de Santa Cruz

Je vous disais dans un article précédent que l’Amazonie se méritait. C’était surtout en termes de transferts longs et relativement inconfortables. Les Galapagos, c’est un cran au-dessus. Pour y aller, il faut vraiment être motivés : tests PCR, assurance voyage couvrant le covid obligatoire, sauf-conduits délivrés par chaque hôtel et validés par les autorités en amont (vous pouvez oublier l’improvisation), visa touristique payant. Nous avons imprimé 70 pages avant de partir…

Ensuite, 1h d’avion jusqu’à Guayaquil, 1h d’escale sans quitter l’avion (ça va devenir notre spécialité), 2h de vol jusqu’au Galapagos, 15 min de bus, 5min de traversée en bateau, 1h de bus pour enfin arriver à Puerto Ayora, la ville principale de l’île la plus peuplée des Galapagos, Santa Cruz.

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Heureusement, nous avions tout bétonné, et tout s’est donc très bien passé. Nous avons même déjà vu des iguanes à l’aéroport, des otaries au bateau et des tortues géantes du bus ! Nous arrivons à l’hôtel Muyuyo le 31 décembre à 16h.

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En soirée, nous allons au port pour dîner. Il y a encore les décorations de Noël, et vous pourrez noter qu’elles sont différentes de celles de la France!

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A l’embarcadère, il y a plein de requins à pointes noirs attirés par les lumières, et de grands pélicans qui essaient de dormir.

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Grâce à Aline, une Française qui habite aux Galapagos et qui aide les touristes comme nous, nous avons réservé un petit restaurant en terrasse pour le Réveillon de Nouvel-An. Au menu, langoustes en terrasse! On se régale !! Il n’y a pas beaucoup de monde, mais un DJ met un peu d’ambiance sur la terrasse d’à côté, c’est très sympa 😊

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Le lendemain, direction Tortuga Bay, la plus jolie baie de Santa Cruz. Un sentier de presque 3km, bien tracé au milieu des opuntias (cactus endémiques des Galapagos, j’en parlerai plus loin) nous emmène à playa Brava. Sur le sentier, il y a des dizaines de petits lézards et nous voyons notre première tortue terrestre de près.

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Playa Brava est une magnifique plage de sable blanc, eau turquoise, avec plein d’iguanes marins qui se promènent entre terre et mer, des crabes noirs (juvéniles) et des crabes rouges (adultes) sur les quelques rochers de la plage et des pélicans et des frégates qui nous survolent! C’est de là que nous vous souhaitons une excellente année 2021, pleine de liberté et d’énergie !!

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Mais la baignade est interdite à cause des courants forts et l’eau est fraîche. Nous marchons encore 1km le long de cette plage pour atteindre playa Mansa, plus protégée par des bordures de mangroves et où il fait bon se baigner.

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Il fait très chaud, nous sommes contents de piquer une tête. Les enfants barbotent et jouent dans le sable. Les iguanes sont toujours avec nous, et il y a aussi un beau héron. Seuls les opuntias arrivent à pousser sur le champ de lave.

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Nous rentrons par le même chemin qu’à l’aller, c’est dur, il fait une chaleur à mourir et nous avons une faim de loup. Nous atteignons le restaurant après notre douche à 14h15, on essaiera de partir plus tôt la prochaine fois ! Nous avons de la chance, l’almuerzo de ce restaurant choisi au hasard est délicieux, et ce sera notre cantine des prochains jours.

On passe la fin d’aprèm au frais à l’hôtel devant la fin de « Indiana Jones, à la recherche de l’arche perdue » On commence à faire la culture cinématographique des enfants :p

Le soir, on essaie un resto chinois. Trop long, pas bon, on ne reviendra pas.

Le samedi 2 décembre, nous partons à pied. Nous commençons par le port, du côté de la vente des poissons. Une otarie guette, ainsi que de nombreux pélicans au sol et des frégates qui passent au-dessus des bacs. Excellent ! On pourrait rester là des heures 😊

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Un peu plus loin, il y a un petit jardin de céramiques, avec un accès aux rochers. C’est marée basse, les pélicans se lavent dans les trous d’eau, et les bébés iguanes courent dans les rochers. 2 otaries sont chez elles sur la terrasse d’une maison…

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Nous arrivons à la Station de Recherche Charles Darwin. Un guide nous accompagne, c’est obligatoire depuis la pandémie. On a de la chance, c’est un Belge qui habite les Galapagos depuis 50 ans, mais qui parle toujours français ! Il y a un sentier avec des arrêts à l’ombre avec des panneaux explicatifs. Le guide nous explique différentes choses.

La géologie de l’île : les îles Galapagos sont une seule et même île. Le point chaud qui envoie la lave qui crée les îles se situe actuellement du côté d’Isabela, mais la plaque terrestre se déplace vers l’est, vers le continent. San Cristobal et Espanola, tout à l’est, sont les îles les plus anciennes, 4 millions d’années, quand Isabela et Fernandina, les îles les plus à l’ouest sont les plus récentes, moins d’un million d’années.

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Les opuntias : ces cactus emblématiques des Galapagos poussent sans sol, directement sur un rocher, avec des racines très superficielles. Quand ils grandissent, ils développent une écorce, comme un tronc d’arbre creux, dans lequel il y a toujours le cactus. Le cactus a trouvé cette parade pour que les tortues ne le mangent plus !

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L’histoire de Charles Darwin : cet Anglais a fait le tour du monde en bateau en 5 ans, en envoyant régulièrement des échantillons de ses observations en Angleterre. Lorsqu’il est rentré et a tout analysé, il a argumenté sa théorie de l’évolution avec de nombreux exemples concrets.

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La théorie de l’évolution explique comment les espèces évoluent peu à peu en s’adaptant à leur environnement. Aux Galapagos,  on peut trouver des exemples simples, comme le cormoran aptère : ce cormoran a des ancêtres cormorans avec de grandes ailes comme on les connaît en France. Il avait tellement de nourriture aux Galapagos qu’il n’avait plus besoin de voler, juste de sauter dans l’eau pour pêcher. Ses ailes se sont donc réduites jusqu’à leur taille actuelle qui fait qu’ils ne peuvent plus voler. Les pinsons des Galapagos ont évolué différemment selon les îles. Il y a des îles où les graines sont majoritairement grosses, et les pinsons y ont un gros bec épais. Dans d’autres îles, les graines sont plus petites, et les pinsons ont un petit bec qui leur permet de les attraper. Les pinsons à gros bec ne peuvent pas manger de petites graines.

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Le centre de Recherche Charles Darwin aide les tortues à se reproduire, avant de remettre les petites tortues de 5 ans dans leur île d’origine. Il y a des tortues de plusieurs sous-espèces, en particulier des tortues avec des carapaces en forme de selle de cheval ou de dôme.

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On voit aussi un bel iguane terrestre jaune, qu’on ne verra peut-être pas ailleurs, nous prévient le guide. Les iguanes marins sont beaucoup plus répandus.

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Après le déjeuner, nous partons en taxi vers la réserve de Tortues de El Chato. Il y a 3 tunnels de lave, et surtout plein de gigantesques tortues terrestres qui se baladent en liberté (on est dans le parc national, 97% du territoire en fait partie aux Galapagos) C’est génial !

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On finit par une petite promenade à Los Gemelos, les cratères d’effondrement jumeaux.

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Un petit tour à l’aire de jeux que les enfants lorgnent depuis 2 jours, car ils ne sont pas fatigués (?!) et l’embarcadère nous offre une belle otarie sur un banc !

Le restaurant de ce soir est plus sophistiqué (spaghettis aux fruits de mer, thon snacké en salade) dans un joli cadre, mais le prix s’en ressent et nous ne sommes pas aussi convaincus que par les almuerzos du midi !

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Le dimanche 3 janvier, nous faisons le tour de la baie en excursion organisée. Nous sommes 15, et tout le monde ne fait pas la même chose, c’est un peu le bazar. Le premier arrêt à la petite île plate de la Loberia, avec le fond de verre du bateau pour observer les fonds sous-marins, est un peu inutile. On voit quelques otaries et quelques poissons perroquets. Ensuite, nous allons nager dans une fissure où l’eau de mer et l’eau douce se mélangent. L’eau est fraîche ! Et transparente. C’est beau, il y a d’énormes poissons au fond.

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Nous allons ensuite marcher au canal de l’amour. Puis à la plage des Chiens, et enfin au canal des requins. Ici c’est le sanctuaire d’une trentaine de requins à pointes blanches.

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Nous allons faire du snorkeling à l’entrée de ce sanctuaire. C’est la meilleure partie de l’excursion, car nous nageons avec de grosses tortues marines !!! Il y a aussi de gros poissons perroquets, et une belle raie-torpille.

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Ce sera ensuite almuerzo – école -aire de jeux – tour sur l’embarcadère – dîner pizzas.

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Le lundi 4 janvier, nous retournons à Tortuga Bay, la première plage qui nous a tant plu. Elle est vraiment chouette, avec son sable blanc, ses iguanes et ses grosses vagues. Nous passons une très bonne matinée là-bas.

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Ce sera ensuite à nouveau almuerzo – école – aire de jeux – tour sur l’embarcadère. On prend vite nos marques ! Nous voyons 4 raies léopards au port.

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Le mardi matin, avant de partir pour Isabela, nous refaisons un tour à la découpe de poissons sur le port et sur les rochers.

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Santa Cruz est réputée comme moins intéressante que les autres îles des Galapagos. Pourtant nous y avons vu une faune terrestre et marine exceptionnelle et le centre-ville était très agréable pour y flâner et y manger. Cette île nous a charmé !