Japon : Matsumoto

16 octobre

On complexifie encore un peu les trajets, 3 trains aujourd’hui pour arriver à Matsumoto ! Nous déjeunons sur le pouce à Otsuki, avant d’enchaîner les 2 suivants. Tout se déroule sans accroc. Les trains JR sont vraiment confortables, on découvre que les sièges tournent par 2 pour faire des club 4. Marrant.

Arrivés à la gare de Matsumoto, on réserve les transports des prochains jours (= on achète le Matsumoto – Kamikochi qu’on ne pouvait pas acheter ailleurs, et on réserve les sièges dans les trains JR pour les 10 prochains jours) Nous allons ensuite déposer nos valises à l’auberge. Nous passons devant la plus grande horloge du Japon.

Il est presque 16h, le soleil brille, il est temps d’aller se promener un peu dans la ruelle Nawate et ses petites boutiques. Nous goûtons la gaufre traditionnelle en forme de carpe, et fourrée dans notre cas au chocolat ou à la crème pâtissière.

L’auberge du jour est très simple et traditionnelle, avec des salles de bain communes. Le gérant est très accueillant, et le lieu agréable. Ca change des hôtels tous identiques.

Les soir, restaurant à 18h (même nous, qui mangeons tôt, avons du mal….) : viande de porc grillée, mijoté de bœuf en sauce et pâtes carbonara (pas si mal)

Puis nous allons découvrir le château de Matsumoto de nuit. Il se reflète dans les douves, c’est splendide !

17 octobre

Matinée de visite guidée avec Sylvain, un français marié à une Japonaise. Nous nous promenons d’abord un peu en ville. Matsumoto est une ville de 240 000 habitants, complètement entourée par des montagnes, et sur le chemin de pèlerinage des bouddhistes qui se rendaient à Nagano, le premier temple bouddhiste installé au Japon. Ici aussi shinto et bouddhisme sont très liés. On reconnaît les sanctuaires shinto à leur porte (tori) et au fait qu’il n’y a pas de statue avec des traits humains, seulement des statues comme des lions, des chiens ou des renards qui gardent l’entrée. Dans les temples bouddhistes, il y a des représentations de bouddha.

Matsumoto est une ville où les artisans tissaient la soie. Avec les fils de soie des kimonos usagers, les enfants décoraient des boules. C’est devenu un objet traditionnel ici, chaque famille avait la sienne et il y avait un échange pendant les mariages par exemple. Ils sont représentés sur les plaques d’égout.

Le château de Matsumoto est un des derniers châteaux originels, de nombreux châteaux ayant été détruits en période de paix (oui oui), par les bombardements de la seconde guerre mondiale ou par des incendies. C’est le plus ancien, construit en 1593. On ne pouvait pas y accéder par une rue droite, et il n’est visible qu’au dernier moment, afin que les ennemis soient ralentis s’ils attaquent. Il y avait 3 rangées de douves, une seule reste encore de nos jours.

Le château n’a jamais été habité, comme tous les châteaux japonais. La résidence du seigneur était à côté et il ne se réfugiait dans le château qu’en cas d’attaque. Le château servait principalement de tour de guet, puis de tour de défense. Le domaine du château abritait la résidence du seigneur, mais aussi les résidences des samouraïs-guerriers et des samouraïs de plus haut rang.

De l’extérieur, on voit 5 étages, comme de nombreux autres châteaux, mais il y a un 6è étage caché, ajouté pour créer la surprise auprès des assaillants. Le château est en bois, très bien restauré, et il est vide, puisque personne n’y habitait. Les escaliers sont très raides, avec des hauteurs de marches différentes pour compliquer là encore la tâche des assaillants.

On peut y voir une armure de guerre de samouraï (15kg sans les armes), des katanas, mais aussi des armes à feu. En effet, les armes à feu sont arrivées au Japon vers 1550, avant la construction de ce château. Il y aussi quelques œuvres d’art comme une représentation de la première guerre où une armée puissante a perdu contre une autre, car cette dernière possédait des armes à feu.

Presque tous les bâtiments en bois au Japon sont surmontés d’ornements en forme de carpe-dragons, qui veillent à ce que les incendies ne ravagent pas tout.

Nous retournons pour finir à la ruelle Nawate, où Sylvain nous explique la signification de toutes les grenouilles qu’on peut y voir. La ruelle est sur le remblai des douves du château, et les grenouilles en ont été chassées à l’époque. De plus la grenouille se dit « Kaeru » en japonais, ce qui signifie aussi « rentrer à la maison » et « être capable d’acheter », l’idée étant de passer dans la rue de la grenouille pour acheter quelque chose en rentrant chez soi. La langue japonaise semble bien compliquée !

Déjeuner de ayokis, petits buns fourrés aux légumes japonais, ou aux champignons-fromage, ou aux patates-fromage, ou à plein d’autres choses. J’en profite pour mettre une photo des distributeurs de boissons que l’on trouve partout au Japon : bleu pour les boissons fraîches, rouge pour les boissons chaudes.

Ensuite nous avons fait un atelier de combat au katana avec un Sensei (un maître samouraï) Il habille Auriane, Alix et Camille avec un yukata (kimono léger) et un hakama (pantalon plissé avec un dosseret rigide). Puis leur fournit un katana d’entraînement (en plastique dur).

Il nous explique les mouvements pour sortir la lame rapidement, et la remettre sans se blesser, puis des mouvements d’attaque et de défense simples. Un bon moment de divertissement.

Dîner dans un restaurant traditionnel aux plats variés : yakitoris (brochettes) de poulet, tempura (beignets) de légumes, de poisson et de crevette, sushis de saumon (avec une feuille de menthe), poulet frit, avec du chou cru, des légumes vinaigrés, du gingembre en poudre, du radis émincé, différentes sauces et en bonus… on a pris des sauterelles grillées ! Bouillies, puis grillées, puis trempées dans de la sauce soja, elles croustillent et ont surtout le goût de la sauce.